domahom (a blog odyssey since 2001)

Depuis le début du mois, je nourris de grands espoirs pour migrer vers le sud-est, vers la campagne, vers la Bourgogne.
Un poste s'est libéré là-bas.


J'ai les qualités pour l'occuper, les compétences, l'expérience, les trucs et les machins... mais aussi : la trouille !
Ma lettre de motivation est prête, remaniée, corrigée.
Mon CV est prêt, actualisé, enrichi, complété.
Y a plus qu'à les poster et... attendre.
C'est cette attente qui va être pénible.
Déjà les questionnements sont légions sur ma réelle aptitude à occuper ce poste en toute légitimité, aurai-je le dos assez costaud ?
Serai-je à la hauteur ?
Ne suis-je pas un sinistre usurpateur ?
Vais-je avoir une réponse ?
Serai-je convoqué pour un entretien ?
N'est-ce pas juste une annonce bidon comme il en existe beaucoup trop dans ma profession ?
Ne suis-je pas en train de nourrir autant d'espoirs que de peurs pour rien ?
Déjà j'angoisse, l'angoissé de naissance que je suis est mon pire conseillé mais je l'emmerde !
Je ne rêve pas d'un tel poste, c'est juste qu'il est en Bourgogne, pas loin de la maison et que ça me permettrait, au-delà de vivre dans cette campagne, de mettre à profit mon expérience, de soigner les douleurs d'un poste précédent, sans chercher à me relever, juste avoir envie d'avancer, de continuer à m'améliorer (?), de quitter une vie pour en entamer une nouvelle, de fuir une situation dans laquelle il n'y a pas de place pour un avenir personnel et/ou professionnel, sinon meilleurs, au moins paisibles, voir à défaut continuer à être la caricature du fonctionnaire qui garde un œil sur la pendule, oui voir à n'être rien qu'un profiteur.
Je n'ai pas de gros problèmes de conscience avec cela, je vis les choses de l'intérieur, avec lucidité et à mon niveau, je n'ai pas d'avenir autre que mon présent ou de possibilités d'évolution.
Je n'en aurai pas plus là-bas, je le sais, mais j'aurai de nouveaux défis, de nouveaux territoires à explorer, de nouvelles personnes à rencontrer... en gros j'aurai de l'occupation !
A suivre donc... ou pas, mais toujours est-il que ça vaut le coup pour moi et pour lui aussi.