Partir... ou pas...

Lors d'une formation professionnelle début juin, une consœur nous a fait part de la vacance d'un poste dans sa commune, dans sa structure.
Un poste un peu comme ce que je fais mais mixant plein de compétences que j'ai exercées dans mes précédentes vies.
Je notais l'information dans un coin de mon crâne pour en faire part aux collègues qui pourraient être intéressés.
L'avant veille des vacances, fin juin, une collègue... comment dire... différente, m'est tombé dessus suite à un devis que j'ai donné à ma cheffe, sur demande expresse de cette dernière, à propos du remplacement d'un amplificateur pour la collègue différente qui criait à qui voulait l'entendre de quoi je me mêlais... je vous épargnerai les détails.
Devant le silence de ma cheffe pour recadrer la situation, je ressortais de ma mémoire cette annonce pour ce poste qui ne m'intéressait pas plus que ça... à l'époque... en me disant ça ne coûte rien de regarder le profil recherché et les missions à remplir.
J'en parlais à mon ardéchieuse préférée, puis postulais, des fois que, sans y croire, plus pour me persuader que j'en étais capable, toussa toussa.
Comme toujours puisqu'il ne sait faire que ça : le temps passe.
Il y a une semaine, en rentrant d'un week-end bourguignon, dans la boîte, une lettre de la commune du poste en question.
J'imaginais déjà une réponse type genre après étude de votre candidature, nous sommes au regret... condoléances, gros bisous et sois fort, une autre fois pitete...
Premier choc, ha bah j'ai retenu toute l'attention du big boss... bon d'accord, ce ne sont que des mots, mais quand même.
Mardi dernier, je téléphone au numéro communiqué dans la lettre pour convenir d'un rendez-vous afin de passer un entretien.
Et là, tout va très vite !
Rendez-vous fixé ce lundi.
Je rencontre la consœur du mois de juin, qui s'avère être la responsable, ainsi qu'une élue en charge du service concerné.
J'ai compris rapidement (donc pour que je m'en rende compte, autant vous dire que ça se voyait beaucoup mieux qu'un nez au milieu de la figure) que ma candidature (mais surtout mon profil) les intéressait vivement.
Dans la suite de l'entretien, elles me l'ont carrément dit, et ça déstabilise !
A partir de cet aveu, la suite de la discussion prenait un tour vraiment différent. Les réponses à mes questions et la façon de présenter le contexte de ce poste se faisaient en me ciblant comme candidat retenu : "votre bureau", "votre ordinateur portable", "votre photocopieur", "votre vidéoprojecteur", "votre", "votre", "votre"...
Comme si tout ça était déjà à moi !
Et pas moins de six fois, 6 FOIS, la responsable m'a demandé : "le poste vous intéresse ?", avec les variantes "toujours", "encore", "vraiment"...
Oui, il m'intéresse.
Avec le recul, et sans doute aussi beaucoup de phantasmes, cette insistance pour savoir si le poste m'intéressait toujours, encore, vraiment, etc., doit beaucoup à mon profil un peu atypique qui fait que je matche tous les points du poste comme jamais.
Et ça, pour des recruteurs, ça doit paraitre beaucoup trop beau, de se retrouver avec en face de soi la personne qu'on rêve d'embaucher. Genre tu prépares un court-métrage en rêvant d'avoir Brad Pitt dans le rôle phare et lors du casting tu le vois franchir la porte !
Mé nan chui pô comme Brad Pitt, il est plus vieux que moi et il se teint les cheveux.
Plus sérieusement, cette nuit je n'ai pas bien dormi, rêves à la con en rapport avec un changement de boulot.
La journée m'a semblé courte et interminable à la fois.
Les collègues savent que ça s'est bien passé et que j'aurai une réponse jeudi ou vendredi.
J'ai des nœuds dans le ventre et j'ai besoin de grandes bouffées d'air.

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Maintenant, si je suis retenu la question ça sera : est-ce que j'y vais ou pas ?

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