En partance

Je ne sais pas ce que j'aurais réellement souhaité en définitive.
Rester ou partir.

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C'est qu'aujourd'hui j'ai donné une nouvelle direction à ma carrière.
C'est justement cette carrière qui me fait me sentir dans un état proche de rien.
Je m'apprête à tourner une page de 15 ans dans une collectivité.
Quelque part, je suis heureux... enfin non, pas heureux... plutôt soulagé d'en partir.
J'y ai vécu de bonnes et de (très) mauvaises expériences qui ont eu raison, les unes autant que les autres, de ma naïveté.
J'ai longtemps espéré que cette carrière évolue, qu'on sorte de l'impasse du grade et des compétences, j'ai longtemps espéré que cette carrière évolue, qu'on sorte... non ce n'est pas un copier/coller, j'y ai vraiment cru.
Et puis, ces deux dernières années, il m'a bien fallu admettre que ça n'arriverait pas, que ça n'arriverait jamais, en tout cas pas ici, pas avec ces gens là.
Je ne suis même pas amer.
Je suis triste.
Cet été, j'ai cogité suffisamment pour enfin décider, suite à une opportunité, de partir, de lâcher l'affaire.
D'autres sont partis avant moi, ils avaient cessé d'y croire eux-aussi, plus rapidement que moi, ou parce que plus lucide que moi.
Aujourd'hui j'ai posté ma lettre de demande de mutation.
Elle met un terme à cette histoire, elle me permet de tourner la page, je n'oublierai pas, je n'oublierai rien.
En partant, j'espère gagner en confiance, autant dans celle qu'on me donnera que celle en moi.
Je souhaite prendre un pied de malade dans mes missions variées.
Je souhaite construire quelque chose avec mes futures collègues.
Je souhaite ne pas être trop con pour attendre des chimères.
Je souhaite me relever et continuer à avancer.
Non, je ne suis pas amer.
Mais oui, je suis très triste.

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