Choisir

Tout aurait pu être différent, sans doute mieux ou pire encore, allez savoir.
Les choix deviennent nôtres dès l'instant où il faut agir ou ne pas agir.
Les circonstances, le destin, la vie, le karma, qu'importe le nom, m'ont conduit devant un choix au bout de tant d'années.
Le sommeil me fuit pour me laisser devant ce choix comme un gamin se réveille terrorisé et impuissant après un cauchemar.
J’entre dans une zénitude paisible qu'une rage dévastatrice vient ensuite balayer.
Dans mon crâne une tempête ravage tout, je n'y peux rien, je subis autant que j'accepte.
Ne rien faire me détruirait, agir me détruira assurément, alors même en faisant mal j'aurai essayé.
Dans la matinée les kilomètres auront défilé avant que ne s'accomplisse un... une... je ne trouve pas de mots ou d'expressions qui l'expliqueraient.
Ce sera brutal, sans doute pire que ce que je redoute.
Je n'ose pas croire en ce que j'écris dans le silence de cette nuit, je m'accroche à la raison, à l'amour qui devrait nous animer, à l'être qui va me relever quand je vais m'effondrer, inévitablement je vais tomber, je le sais et je vais en souffrir, j'en souffre déjà, misère que tout cela.
Je n'arrive pas à me convaincre d'agir comme il faudrait, j'agis comme je peux, avec la seule possibilité qui me reste :
refuser son choix en lui opposant le mien.
Que ressortira-t-il de cette rencontre ?
Des pleurs, des cris, une immense tristesse, une famille morcelée... quoi d'autre ?
Dans mon crâne c'est une colère noire bleue nuit sans lune qui m'anime et me rend malade.
Mais voilà, je suis têtu, j'irai au bout de cette têtitude tout en sachant le mal et la douleur qu'elle va causer, si j'échoue, depuis l'endroit où le désespoir m'aura fait chuter, je laissera ma mémoire me torturer encore et encore.
Misère.
C'est tellement égoïste de penser ainsi, mais si vous saviez, peut être serions nous allié(e)s...
Personne ne gagnera, il n'y a rien à gagner, juste trouver l'équilibre qui empêchera encore plus de souffrance, même si pour cela il faudra souffrir.

Call me by my name

La Picardie paternelle où j'ai vécu de longues et belles années. Mon Yann pour la vie (c'est un détail mais il y tient) se demandait comment j'avais pu vivre mon nom et mon prénom. Plutôt pas mal car ce nom c'est celui de mon père et de son père. Je ne le porte pas avec fierté, juste je m'en fiche  […]

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