La Picardie paternelle où j'ai vécu de longues et belles années.
Mon Yann pour la vie (c'est un détail mais il y tient) se demandait comment j'avais pu vivre mon nom et mon prénom.
Plutôt pas mal car ce nom c'est celui de mon père et de son père.
Je ne le porte pas avec fierté, juste je m'en fiche puisque c'est mon nom depuis ma naissance, il est moi, il fait partie de moi et autant je ne me définie que par lui en sachant que sans lui je n'existe simplement pas.
Anecdote 1 :
Une des caractéristiques de la famille ce sont les cheveux blancs qui apparaissent assez jeune et j'ai dû attendre l'approche de la soixantaine pour qu'ils daignent commencer à m'honorer. C'est d'ailleurs une blague entre cousines et cousins dont nous sommes la cible avec le cousin Laurent, à laquelle nous répondions que si nous n'avions pas de cheveux blancs c'était bien la preuve que nous étions adoptés.
Reste que la têtitude liée à notre nom trahissait notre patrimoine génétique, sinon notre éducation.
J'aime ce nom a tel point que lorsqu'on m’appelle en l'écorchant bah je ne réponds pas, même dans un mail où l'on en change une lettre ou en claquant un accent, j'oublie volontairement toute formule de politesse, ranapéter, j'ai la têtitude tenace, voir très tenace... et je peux être très con.
Ajouter à cela mon prénom, Dominique, que j'adore aussi puisque c'est également celui de ma marraine, l'accolade des deux fait qu'on demandait mademoiselle ou madame. Là, suivant l'humeur du moment soit c'était la grosse voix : "C'est à ma mère que vous voulez parler ?" et/ou alors : "Je peux baisser mon slip pour lever le moindre doute", assorti d'un air aimable que ma stature rend toujours très dissuasif.
Anecdote 2 :
Tu vois la chanson "Dominique" de sœur Sourire ? Hé bah on ne me fait le coup qu'une fois, surtout quand c'est en public.
Lui ou elle : "Dominique nique nique..."
Moi : "Ouais ben si je m'occupe de ton cas tu ne chanteras plus mais tu vas cligner des yeux en appelant ta mère."
J'aime nom et mon prénom et je peux aussi faire des blagues dessus. Récemment mon grand frère en tournée en Picardie chez nos oncles m'a envoyé une photo d'eux tous.
Ma réponse : "Quel magnifique bouquet !"