domahom (a blog odyssey since 2001)

Imaginez-moi au boulot, en train de bosser (si, si, ça m'arrive), en guettant continuellement que mon portable sonne, dès fois qu'on me téléphone de Bourgogne, quand je suis dérangé par le téléphone pro.
Avec mon air le plus aimable possible (si, si chui cap), je décroche, je dis bonjour et j'écoute le monsieur.
C'est un auteur compositeur interprète qui cherche à vendre son produit, il a de la chance, je suis bon client pour ça.
On cause du disque, comment l'acheter tout ça quoi et je lui dis qu'avec ma copine Marion de chez mon fournisseur ça ne posera pas de problème.
Hé ben lui aussi connait Marion dis donc !
Un bon point en plus.
Il me dit que je peux me faire une idée de sa musique en allant sur son site pour y écouter les extraits et qu'il aimerait bien que je critique ce que j'écoute, avide qu'il est d'opinions diverses et variées pour s'améliorer sans cesse.
J'y vais, j'écoute, je visite, je fouine et j'envoie un mail pour critiquer en lui disant que je comprends qu'on ne puisse pas toujours améliorer un morceau déjà finalisé et gravé, la seule solution étant de le réenregistrer ou de le faire vivre et évolué en live, et pourquoi sa voix comme ceci, et que les guitares par là, que la choriste....
La dessus, il me retéléphone pour me remercier d'avoir été franc et direct dans ma critique (autant objective qu'impartiale car ne connaissant pas cette personne depuis plus de 5 minutes, et donc dans l'absolu ranapéter), et il me demande comment j'en sais autant sur l'enregistrement et la musique.
Je lui dis que mon Smab d'amour à moi que j'ai m'empêche de m'acheter le synthétiseur ultime je fais de la musique également et, puisqu'il insiste, je lui communique l'adresse d'un site où l'on entend quelques bouts d'essais de mes couacs (nan, ne piaillez pas c'est les mêmes que dans le jukebox ici).
J'ai le temps de raccrocher pour faire autre chose, regarder les nuages qui passent, les oiseaux qui virevoltent, qu'il me retéléphone à nouveau pour me dire qu'il adore, qu'il veut savoir comment j'obtiens un tel niveau de sortie sans titiller le 0 db (preuve qu'il a tout écouté), quels logiciels j'utilise, quels instruments j'ai, comment je procède et tout et tout.
C'est gênant d'être bombarder de questions comme ça par quelqu'un qui a déjà enregistrer des disques, qui fait de la scène et qui vit en partie de sa passion.
Il vient de passer au tutoiement, il veut savoir ce qui m'inspire, comment je compose... et là... je ne sais pas quoi lui répondre :
"Heu... ben... je sais pô, j'ai plein de musique dans la tête et quand ça devient trop pressant, je prends la guitare ou le piano (qu'est un synthétiseur) et je joue. Que des fois, je joue un morceau pendant des heures, je l'enregistre et après je ne le joue plus. Que des fois je joue un morceau sans jamais l'enregistrer, etc..."
Et je l'ai achevé en lui disant que je n'avais pas de partition.
Bah non, pô besoin, j'ai tout en mémoire.
Sinon, c'est archement agréable d'échanger avec un musicien qui parle de sa musique sans que ça ne soit la 8ème merveille du monde, en étant accessible, modeste, à l'écoute, curieux, demandeur, etc.
Bref, c'est pas tout ça mais j'ai toujours pas de nouvelles de Bourgogne...