domahom (a blog odyssey since 2001)

Ou : comment t'en finis pas de partir de ton ancien boulot, ou encore : quand tu commences à aller mieux on vient astiquer ta mémoire qui n'a pas besoin de ça.
Vous ne le savez peut-être pas, mais je trimballe des casseroles de mon ancien boulot sous la forme d'une ex-collègue bi-polaire/alcoolo/fumatoriste qui, après m'avoir oublié pendant des années, me harcèle par mail, téléphone, texto, à tel point que j'ai du supprimer la fonction répondeur de mon portable.
Une du genre qui a pour moi une sorte de vénération malsaine, une recherche d'amitié à géométrie variable, en fait un truc qui te pourrie la life.
Comment ne pas mettre le doigt dans un engrenage qui lui laisserait penser que je suis vraiment son ami, de même que de ne pas mettre de doigt du tout sans qu'elle s'imagine que je sois devenu son ennemi.
Oui parce que comble de bonheur, elle raisonne dans l'absolu façon manichéen inside à donf, avec un soupçon de personne ne m'aime et tout le monde me veut du mal.
Passer pour le méchant ne me gène pas avec quelqu'un ne normal dans sa tête, mais pas avec une malade comme elle, qui, et je l'ai vu à l’œuvre, lorsqu'elle est en crise ne recule devant rien.
Seulement, même si j'ai changé de boulot, je n'ai pas changé de patron, je gravite avec les mêmes collègues, la même hiérarchie et je n'ai pas spécialement envie que ma vie privée en pâtisse.
Je sais qu'il va me falloir prendre une décision, je sais que je vais devoir l'affronter d'une manière ou d'une autre mais je ne sais pas quels leviers manœuvrer.
Par expérience, vu son état actuel (je sais quasiment tout de son état de santé et de sa vie sexuelle, rien ne m'est épargné), ce n'est pas le moment, elle est en phase descendante rapide. Elle se raccroche à ses chimères du passé en s'appuyant sur des soutiens qu'elle s'invente auprès de connaissances, de collègues, de sa famille et forcément, tout le monde la connait et sait que son problème dans sa tête n'est pas du ressort de nos compétences.
Bref, ça me fait vraiment prendre conscience que j'ai morflé comme il faut à mon ancien boulot et que ça va prendre du temps avant de retrouver un semblant de quiétude.
J'ai beau essayer de me protéger en m'éloignant physiquement et mentalement de cette ancienne vie, y a toujours un con qui me rappelle...
Allez, encore quatre jours de boulot avant de partir partager des moments de bonheur, de complicité et de joie !

EDIT : Un message de 2'30 aujourd'hui pour me dire qu'elle fait du ménage dans ses connaissances... pourquoi je n'en fais pas partie ? Hein ?
Je ne veux plus être un boite dans laquelle on balance ses névroses, sa folie, son mal de vivre.
Je veux vivre en paix, au calme, entouré de ceux que j'aime.