A l'eau (?) !

On va dire que l'attente est terminée.
La collectivité qui avait lancé un recrutement, recrutement pour lequel j'avais postulé et passé deux entretiens, ne donne plus signe de vie.
Hier, par curiosité, je suis allé sur le site web de la structure pour constater qu'il reprenait vie.
Ses comptes Facebook et Twitter également.
En toute logique, j'en déduis que le recrutement a été fructueux.
Je mentirai en écrivant que je m'en fiche, honnêtement ça me fout les boules.
Plein de choses m'attiraient dans ce projet, tant professionnel que personnel... m'attiraient...
Mais la façon dont cela s'est déroulé me laisse un fort sentiment de dégoût.
Petit bilan :
- D'abord, l'annonce mise en deux temps.
1 : une ébauche d'annonce qui suggère un truc fait à l'arrache sans un véritable profil de poste (c'est louche).
2 : un nouvelle annonce avec cette fois un profil complet qui laisse miroiter un truc vraiment intéressant (mais tu gardes en mémoire la première annonce).
- Ensuite, un premier entretien en deux temps : une épreuve sur table (une première pour une mutation, surtout à ce niveau de responsabilités) et un entretien classique avec une grosse douche froide sur les conditions de recrutement (pas de mutation classique dans un premier temps mais un contrat en CDD et on avise ensuite).
- Enfin, un second entretien, cette fois en tête à tête avec le président de l'interco, pendant lequel n’apparaît aucune volonté ou orientation politique, ni de positionnement territorial net et rien sur l'épluchage de mon CV... rien ! Juste la confirmation qu'ils ont peur de tomber sur un psychopathe.
Le président m'avait dit que la réponse serait donnée vers le 10 janvier, nous sommes le 24 février et toujours pas de nouvelle, pas de réponse aux sollicitations.

Dans cette histoire, plusieurs choses m'avaient alerté sur le côté un peu pourri des procédures, c'est de n'avoir AUCUNE trace écrite (à part un mail me confirmant juste la date et l'heure du 1er), tout le reste ne s'est fait que par téléphone.
Autre point étrange, c'est l'idée de devoir mettre ma carrière entre parenthèses en acceptant cette idée de CDD, équivalent à une période d'essai, seule barrière à leur portée pour éviter une erreur de casting.
Et enfin, jamais de réponses au mails envoyés pour donner les compléments d'informations demandés et savoir où en était le recrutement.

Alors oui je suis chafouin.
J'aurai fait des sacrifices et des concessions, aussi, j'accepte de ne pas être le meilleur, d'être trop vieux et/ou trop cher et de ne pas décrocher la timbale.
De ce fait, notre projet de partir vivre à la campagne disparaît jusqu'à une éventuelle prochaine occasion qui fait le larron (expression du président lors de l'entretien), ou bien au moment de la retraite (je m'en rapproche un peu tous les jours).
Mais voila, cette aventure participe à mon dégoût grandissant du monde politique (et la campagne électorale que l'on nous assène actuellement termine le boulot).
Quand on voit et vit les choses de l'intérieur, croyez-moi, ce n'est pas très reluisant.
Par expérience, je sais que si tu n'es pas du sérail, encarté, ou introduit dans la nomenklatura, tes chances sont faibles. J'ai été recommandé pour mon premier poste, presque pistonné pour le deuxième, recruté régulièrement pour le troisième et clairement ciblé pour le quatrième (en gros 1 sur 4 de façon régulière).
Ce que je n'accepte pas et qui me rend aigri, c'est la façon de faire de cette collectivité, le silence et cette forme de... comment dire... mépris (?)... ça en dit long sur l'esprit de ces personnes et sur l'ambiance générale qui doit régner dans les services... j'aurais nettement préféré qu'ils me disent merde plutôt que de le déduire au fil des mois.
Non, je n'ai pas de regret, juste un profond dégoût.

Haut de page