Zones sombres

Hier, j'étais en plein forme et de bonne humeur, si, si, et ce malgré que mon mari soit loin.
Aujourd'hui je suis chafouin, presque d'une humeur de chien.

En fin de matinée, mes yeux se sont posés sur le calendrier de la tablette pendant ma formation... nous sommes le 25 septembre.

35 ans.
Bah oui, ne cherche pas plus loin, ton subconscient s'occupe de tout.

Il y a des zones sombres dans ma mémoires.
Des moments où je flanche.
Des trous sur ma route qui tentent de me faire tomber.
Je suis bien cabossé mais je continue sur ce chemin avec des questions plein la tête, des envies d'ailleurs, des désirs d'autre chose, des besoins que j'ignore.
Parfois je voudrais m'arrêter, mais j'ai peur qu'en m'arrêtant je ne puisse que tomber, être rattrapé, balayé, terrassé.
Alors j'avance, seul avec mes questions, mes envies, mes désirs et ces choses et besoins que je ne sais pas encore.
Le 25 septembre est une de ces zones sombres.
La plus dangereuse.
La pire.

zs.jpg, sept. 2020
Celle dont je suis reparti après qu'elle m'ait détruit.
Ce jour là, je suis vulnérable, je ne suis plus rien.

Tout à l'heure à la radio, dans la voiture qui me ramenait de formation, il était question d'un drame à Paris, une attaque à l'arme blanche.
Je m'effondre.

On ne devrait pas essayer de tuer des gens à l'arme blanche un 25 septembre.
Non.

Jamais.

Je n'ai pas de lumière qui puisse éclairer les victimes d'aujourd'hui pour les aider à franchir cette zone sombre qui va devenir la leur aussi.
Je n'en ai même pas pour moi.
Soyez forts, pleurez, parlez, criez, tombez, écrivez, faites ce que vous pouvez, mais continuez.
S'il vous plait, continuez, car quand la lumière réapparaît... ça vaut vraiment le coup.

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