domahom (a blog odyssey since 2001)

Sans honte aucune, je copie/colle un passage d'un malheureusement excellent billet, qui dans le fond, reprend exactement ce que je disais à mes collègues hier soir, alors qu'ils et elles se rendaient en bons petits soldats à la grand messe des grraaaaaaaaaaaaaaaaannndes idées qui feront pshiiit, comme les précédentes.
Lui, il dit ça :
L'institution en question compte trop sur la conscience professionnelle, sur la vocation de ses employés (mon dieu, quel concept old-fashion, old-regime) pour colmater les brèches qui lui remontent non pas via le terrain mais via des enquêtes, des "tableaux de bord", des "indicateurs de performance". Des conneries statistiques et administratives qui m'empêchent ou tentent de m'empêcher d'être sur le terrain. (1)

Et je poursuivrai en précisant que dans mon cas, l'institution qui me concerne s'en bat les couilles, qu'elle n'a pas (pour donner les moyens nécessaires, tout comme pour afficher une volonté claire de voir fonctionner), des structures que l'on doit gérer.
Pour que ça fonctionne il faut qu'on est envie que cela fonctionne, il faut une volonté forte qu'il faut avoir envie d'exprimer, il faut des moyens qu'on aurait envie de donner, de véritables engagements qu'on aurait envie de défendre et non des discours de politiciens qui passent leurs temps dans des sphères inaccessibles, où la flagornerie se dispute au plan de carrière, coupées de la réalité du terrain où leurs mandats, en théorie, leur donnent mission de s'occuper.
Et si vous multipliez ça par le nombre d'institutions qui vous entourent, dans lesquelles on ne pense qu'aux concours de bites et à la taille des soutifs, faudra-t-il encore vous faire un dessin pour comprendre pourquoi notre pays, comme le reste du monde dit "évolué", va si mal ?
Forcément on ne baisse pas les bras.
Forcément on continue notre mission.
Forcément on a la certitude de bricoler.
Forcément ça n'est pas près de changer.
Ça n'empêche que je n'y crois plus.

(1) Citation piquée chez notre voisin, héros malgré lui à en perdre le sommeil.