Ça va mieux, merci

questionAujourd'hui je ne suis plus malade à cause des virus du vaccin qui m'ont attaqué, j'ai encore un peu mal à l'épaule mais je devrai survivre.
Ce matin, j'avais réunion. J'y suis allé pour annoncer que je ne viendrai plus en réunion pour cause de sous effectif et de retard monstrueux.
Après ça, j'ai reçu un mail d'un collègue dans lequel il évoque son cuisto de "compagnon"...
Devant cette confiance, parce que bon, j'ai rien d'une folle allumée clonant le regretté Serrault dans la cage où on les trouve, je lui ai répondu en évoquant mon mien de cuisto de compagnon à moi que j'ai aussi, nan mé ho !
Dommage que je ne verrai pas sa tête quand il le lira, j'imagine qu'il sera touché comme je l'ai été, ça nous fera pitete une porte d'entrée pour des discutions pro et perso passionnantes tant je trouve qu'il a une retenue, une classe et une élégance, le tout accompagné d'une grande culture, bref, on verra bien.
Cet ap-midi, je devais avoir une réunion qui me concernait moi tout seul et, manque ou coup de chance, elle est déplacée après mon autre réunion de l'après midi qui commence en retard et qui s'éternise tellement qu'on reporte celle déplacée pour après.
Sinon, oué, la vie ça va bien, demain je vais faire la fête avec d'autres collègues avec lesquels j'ai noué des liens de connivences professionnelles passionnantes, avant d'avoir sauver le monde encore une fois pour une autre collègue demain matin.
J'ai pris conscience d'une chose dans la réunion de ce soir, c'est que j'arrive à suivre mes collègues et mes chefs sur des terrains de réflexions intenses et sinueuses, tout autant théoriques qu'abstraites sans trop de difficultés.
C'est mon côté à moi que j'ai de me sous estimer et de ne pas vouloir être dans la conceptualisation d'idées, la théorisation pure. Je me sens beaucoup plus à l'aise dans les défis du terrain et dans le concret et j'ai trop souvent l'impression de ne pas être à ma place dans les hautes sphères, d'y être une sorte d'ovni limite usurpateur et à plus forte raison quand on me complimente sur mes supposées qualités, que j'aurai mises au singulier simplement en la nommant : têtu.
Je crois qu'en définitive, je suis en train de murir... en train d'accepter qu'on puisse m'apprécier tel que je suis, pour ce que je suis, tout ça en dehors du cercle familial ou amical très proche.
Ça fait un peu bizarre en d'dans d'la tête de me dire que j'accède à une forme de sagesse envers moi-même et que ça transparait dans l'attitude des collègues à mon égard, des remarques que l'on fait à mon propos, flatteuses certes, mais je n'y suis pas habitué et ne m'y habituerai jamais.
Je le dois, je pense, enfin nan, j'en ai la certitude, à Smab, à notre relation de plus de neuf ans, à sa patience, sa gentillesse, sa tendresse, son amour, nos projets, notre rêve campagnard, mais chut ! Il ne sait pas que je l'aime.
Tout ça me fait peur.
C'est comme une sorte de vertige, une vision déformée de ce que les autres voient en nous, distordue par l'image qu'on a de nous même, de notre propre perception.
Man dieu, man dieu ! Mais je veux rester un chieur moi !
Nan ne me dites pô tout de suite que j'en suis encore un, laissez-moi rêver encore le temps du week-end, siouplé, hein, merci.

PS pour les amateurs attentifs au réchauffé, l'image a déjà servi... je sais !

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