Des choses, j'en avais encore à te dire.
Des futilités sans doute, mais aussi toute ma sincère amitié, toute mon estime de toi.
Je n'en ai pas eu le temps, tu partais déjà dans un autre monde, inaccessible, à la dérive.
Une dernière danse saisie dans le vague.
Ce jour là, j'avais cru que c'était encore possible, tu y croyais alors j'y croyais, je voulais y croire, comme on s'accroche à un rêve qui s’évanouit au réveil, comme une insulte qu'on lance face à la mort qui avance, comme on tourne le dos à l'évocation du passé, celui qui fait revenir les souvenirs douloureux, celui qui annonce ton avenir.
Ce jour là j'étais heureux d'être avec toi, de t'embrasser, de te parler, de t'écouter.
Ce jour là nous étions tous heureux.
Vendredi ce sera différent.
Ton avenir n'est plus.
Ta vie s'est brisée.
La vie t'a brisée.
La maladie a eu ta peau.
Ce sera un adieu, un au revoir, un à bientôt, ou rien, je ne sais pas, j'aurais aimé avoir la certitude d'un ailleurs à te dire pour te reposer de tant d'épreuves.
A quoi ça sert de souffrir autant pour rien ?
A quoi bon vivre ça pour finir gravée sur une dalle de granite ou de marbre, hein ?
J'ai mal de te savoir partie, mais ma salope de mémoire continuera de te faire vivre, je te le promets.
1 De JM -
Courage Dom, courage :-( !
2 De orpheus -
bisou :-(
3 De mimi -
Il n'est jamais facile de voir partir ceux qu'on aime, en plus dans de terribles souffrances, mais comme tu dis heureusement qu'il reste la mémoire pour ne pas les oublier.