L'affaire du même nom

Dans le livre "Sexus Polituc", de Christophe Deloire et Christophe Dubois, des pages 361 à 366, il est question de L'affaire DSK.
Mé nan, pô de celle qui monopolise l'actualité et nous déverse aux oreilles les mots habituellement prononcés par des voisins réveillés par une actualité qui les plongent dans la réalité du genre : "Jamais on aurait imaginé", "un homme si gentil", "comment aurait-on pu savoir ?", etc., quand un matin il découvre que leur voisin est un tueur, un violeur ou un brigand.
Et puis cette naïveté devant la société américaine !
M'enfin les gens, réveillez-vous !
Nous sommes dans une société de l'image, dans un pays puritain, où l'on ne se prive pas de montrer celui qui est soupçonné d'avoir commis la faute : "Shame !".
On le voit dans les feuilletons qu'on aime mais quand l'actualité nous renvoie cette image dans la tronche parce que DSK fait parti de l'élite, qui plus est français et pour finir exfavori pour de la primaire socialiste à la présidentielle... ha bah oué il fait mal le parpaing.
Ce qui m'a choqué, ce sont les déclarations de ses amis politiques ou autre.
Aucune retenu dans le vocabulaire employé.
Un peu de discrétion eut été tout aussi humain.
Mais là, nan, on y va franco de port, bleurp !
Hé ben ouais, ça fait mal au cul mais ce qu'on voit dans les séries tv policières américaines, on le voit aussi à la tv américaine, c'est tout pareil.
Autre pays, autre culture... autres lois, autres méthodes !
Je n'ai rien lu ni entendu sur la situation de DSK seul à New York.
Un personnage aussi important n'est-il pas en permanence sous surveillance ou escorté ?
Où était sa garde rapprochée et sa nuée de conseillers ?
Peut-être le saura-t-on pendant le procès... à moins, puisque c'est permis là-bas, que les avocats négocient à coup de millions de dollars...
Ça en fait des questions qui restent sans réponses.
Bref, reviendons à "Sexus Politicus" et à ses 6 pages qui traitent de DSK.
Livre publié en 2007.
Hé ben y a pas de quoi s'étonner de la situation actuelle.
On y pose la question :
"Vous avez la réputation d'être un séducteur, craignez-vous le pouvoir de la rumeur dans la vie publique ?"
Sa réponse :
"Ce n'est pas une arme que j'utiliserai."
Dans le genre je réponds à côté...
Plus loin, on se réfère à un article paru en juillet 2003 dans Le Nouvel Observateur traitant du libertinage et de l'échangisme.
On saura simplement que DSK aura une conversation musclée avec l'un des patrons de la rédaction.
Pourquoi tant de violence ?
Enfin, on y apprend (déjà ?) enfin qu'en 2003 également, une jeune journaliste de 24 ans préparant un livre sur les échecs professionnels des personnalités, trouvant DSK très (voir trop) entreprenant ne portera pas plainte sur les recommandations de sa mère, alors que l'histoire fait grand bruit dans les arcanes du pouvoir... la presse l'ignore.
C'est en train de ressortir avec ce qui se passe à New York.
Une autre chose qui sort, c'est l'identité de la victime présumée, photo, nom et prénom son disponible sur Internet.
Aucun des amis de DSK ne semble avoir crié assez fort pour se faire entendre sur cet outing.
Faut dire que les enjeux sont tellement colossaux, qu'est-ce qu'une vie au regard de tout ça ?
Tiens, dans la tête j'ai une chanson de Charles Aznavour :
"Je m'voyais déjà en haut de l'affiche
En dix fois plus gros que n'importe qui mon nom s'étalait
Je m'voyais déjà adulé et riche
Signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient..."
Oué je sais, c'est cruel... mais la vie ne l'est-elle pas ?

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