Acte 3

La journée commence par une mission de taxi.
En effet, pour l'entretien que je sollicite et que j'obtiens ce jour, démerde-toi pour trouver quelqu'un qui te remplace pour assurer le service public.
Je me démerde...
9h30, je suis au palais, on s'enferme dans le bureau du grand intendant.
Première question : "Alors ? comment ça va ?"
Première réponse : "Ben toujours pas bien."
Ambiance.
S'en suit un discours fleuve sur oui mais bon, l'herbe verte ici comme ailleurs, vous êtes un éléments fort du réseau, nous avons besoin de vous, vous allez avoir le renfort de S. (mi-temps de 6 mois pour combler le déficit d'un temps plein de plusieurs années... merci), grand projet en cours, on vous enlève votre boulet, votre hiérarchie vous apprécie beaucoup, patati et patata pendant 1/2 heure.
Le grand intendant est un excellent orateur et il termine par une question me signifiant ainsi que c'est mon tour :
"Bon, Dominique j'espère qu'il n'est pas trop tard et que ces propositions vous conviennent ?"
Moi : "Bah nan... il est trop tard."
Silence...
Moi : "Tellement de souffrances, de frustrations, d'attentes, de déceptions, d'incompréhensions, de lassitudes, d'usure même, de mépris souvent... ma seule option actuelle c'est que je ne souhaite plus assurer et assumer la direction de mon établissement."
Mon voisin de gauche s'affaisse, celui qui me fait face se fige, mon chef à ma droite baisse la tête (il avait peut-être encore un espoir...).
Un silence s'installe que j'ai décidé de ne pas rompre.
Ce sera le super DRH qui parlera à nouveau expliquant que voila, il entend, il comprend, il sait, mais il ne faut pas prendre une décision sur un coup de tête tout ça quoi.
Je profite qu'il reprenne son souffle pour lui remémorer ma visite dans ce même bureau plus d'un et demi auparavant pour lui prédire ce qui arrive aujourd'hui malgré avoir entendu quelques jours plus tard qu'il y avait une situation d'urgence et qu'on allait s'en occuper.
Un an et demi après, on commence à s'en occuper... il remonte à loin le coup de tête nan ?
Alors oui, il est trop tard.
A moins que d'un seul coup on accède à tous mes caprices professionnels (pure utopie), j'accepte de ne rester dans mes fonctions que jusqu'à début janvier où le super DRH souhaite refaire un point et ensuite ça ne sera plus ma vie.
D'ici là, la météo n'annonçant pas de miracle, la balle est dans leur camp et j'attends un appel de mon chef cet ap-midi au mieux ou sa venue vendredi au plus tard pour mon évaluation pour lui exposer le plan B qui englobe plus de souplesse de ma part en contrepartie de tous les jouets et récompenses que je réclame pour accepter de rester, sinon, c'est mort !

à suivre... pitete...

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